Le Genève-Servette HC a le regret d’annoncer le décès de Christian Tuffet, fidèle collaborateur du Club depuis de nombreuses années. Bras droit d’Aurélien « Jimmy » Omer, chef du matériel, Christian Tuffet a succombé à une longue et cruelle maladie. Le GSHC tient à exprimer toute sa sympathie à sa famille, et plus particulièrement à son épouse Jasmine et à ses enfants Noémi, Emmanuelle, Justine et Timothé.
Christian Tuffet était unanimement apprécié des collaborateurs du Club, et notamment des joueurs et du staff technique qu’il considérait comme sa seconde famille. D’ailleurs, ces derniers mois, alors qu’il luttait contre la maladie, Christian était régulièrement revenu aux Vernets donner un coup de main et retrouver cette ambiance des vestiaires qu’il appréciait tant.
« Christian était une personne honnête et sincère, relève Chris McSorley. Il était toujours prêt à aider pour le bien du Club. Aimé et respecté de tous, Christian va beaucoup nous manquer, et je transmets toute ma sympathie à sa famille. »
« Nous avions un petit rituel entre nous, raconte pour sa part Louis Matte. Christian, que nous surnommions "La Tuffe", avait pour habitude de toujours me répondre non, et cela plutôt sèchement, quand je lui demandais de s’occuper de quelque chose. Mais évidemment, il me faisait ensuite un sourire et se chargeait de la tâche à accomplir ! Il était sans cesse au service de l’équipe, à courir d’un endroit à l’autre, mais en étant aussi toujours prêt à rigoler. C’était un bonheur de le voir arpenter nos couloirs, c’est terrible de penser que cela fait désormais partie du passé. Christian était resté jeune dans sa tête et il comprenait parfaitement le sport. Il savait par exemple toujours quand il s’agissait de se faire petit, de rester discret. »
Il faut relever que Louis Matte, en arrivant en Suisse, compta en 1997 Timothé, le fils de Christian, parmi ses jeunes protégés du mouvement juniors.
C’est évidemment Jimmy Omer qui a le mieux connu Christian Tuffet pour avoir collaboré avec lui pendant dix ans. « Christian est arrivé une année après moi au Club, explique Jimmy, très ému. Nous avons partagé énormément de souvenirs et d’aventures, et il a beaucoup donné pour m’aider dans ma tâche. Imaginez que Christian venait à la patinoire avant et après son travail chez Gate Gourmet, il ne comptait jamais ses heures, voulant toujours s’assurer que tout était prêt pour les entraînements et les matchs, que je n’avais besoin de rien. Avec Jean-Claude Giovanola, l’ancien masseur du Club, et lui, nous avons arpenté les routes de Suisse championnat après championnat, match après match, et avons formé un trio des plus soudés pendant quelque sept ans. Et même quand nous rentrions au milieu de la nuit, Christian se rendait sans sourciller une heure ou deux plus tard à son travail, puis revenait le soir même me voir aux Vernets. Même s’il s’ingéniait à toujours donner l’impression d’être stressé et de n’avoir pas le temps, il était infatigable et toujours prêt à aider. Ah, une anecdote encore: Christian ne parlait pas un traître mot d’anglais, mais considérait toujours un des Anglophones de l’équipe comme son joueur préféré. Ce qui ne manquait pas de donner lieu à des scènes cocasses, car inconsciemment, pour se faire soi disant comprendre de son interlocuteur, Christian parlait de plus en plus fort, à en venir presque à hurler. Mais en français bien sûr, au grand dam de son joueur "préféré" qui n’y comprenait rien et se demandait bien ce que lui voulait Christian ! »
Repose en paix, Christian, tu nous manques déjà. Et merci pour toute l’énergie que tu as consacrée au GSHC !