04 mars 2008

F. Bruno : « C’était magique et fabuleux »

Présent pendant une semaine aux côtés du Genève-Servette, Frank Bruno est reparti ce matin vers de nouvelles aventures. L’équipe du gshc.ch a dressé un petit bilan de cette collaboration en compagnie de l’aventurier corse.

gshc.ch : « Salut Frank. Comment s’est déroulé ton séjour avec Genève-Servette ? »
Frank Bruno : « J’ai appris beaucoup de choses. On a également eu un très bon échange avec les joueurs. Lors du troisième match, je n’ai plus vu des guerriers, j’ai vu des combattants pacifiques. Pour cette victoire, ce n’est pas le score qui est important, c’est la manière, qui a été magnifique en passant. Il y a eu des regards, des temps de pause et, surtout, beaucoup d’échanges au sein de l’équipe. C’est ce qui est super. »

gshc.ch : « As-tu eu l’impression d’avoir été le bruant des neiges, l’oiseau que tu avais évoqué en conférence de presse, du Genève-Servette durant ton séjour ? »
Frank Bruno : « Un petit peu. Quand un Chris Rivera vient vers moi et me dit que c’est pour moi qu’il a joué, ça prend les tripes. Un mec comme Goran qui m’embrasse et qui a les larmes aux yeux, c’est que du bonheur. »

gshc.ch : « Pour les joueurs, ça va être dur de te voir partir. J’imagine que pour toi aussi… »
Frank Bruno : « C’est clair. Je laisse à Genève un peu de moi, de mon cœur. Parce que tant les joueurs que moi-même sommes des guerriers, il ne faut pas l’oublier. J’ai voulu apporter un message d’amour : pour respecter l’adversaire, il faut d’abord se respecter soi-même. Ça a marché, et ce troisième match en a été le meilleur des exemples. Il n’y a pratiquement pas eu de bagarre et le succès a été clair et net. Les gnons que Genève-Servette a mis dans la tête de Rapperswil, ce n’est pas avec des coups, mais avec leurs âmes. Je crois sincèrement que les Lakers sont blessés ; et quand quelqu’un est blessé, c’est plus facile de continuer et de gagner le combat. »

gshc.ch : « Est-ce que tu t’attendais à un tel contact avec des joueurs de hockey, toi qui ne connaissais pas du tout ce sport ? »
Frank Bruno : « Non, pas du tout. Ma force est de toujours anticiper. Mais, j’avoue, je n’ai pas su anticiper autant de partage et autant d’amour. C’est extraordinaire. Dimanche, on a passé une journée tous ensemble. On a d’ailleurs énormément communiqué. Je le redis, je ne m’attendais pas à une telle force entre nous. Pour que moi, j’ai les larmes aux yeux à la fin du match quand Chris Rivera m’a dit : « c’est pour toi », c’est que c’était magique. Ça, c’est fabuleux ! »

gshc.ch : « Quel est ton message pour les joueurs et pour leur public ? »
Frank Bruno : « Ça ne sert à rien de s’insulter ou de se bagarrer. Quand on est plus fort, on est beaucoup plus humble. Je te donne un exemple : je n’ai pas peur de la glace parce que je suis humble avec elle. Voilà ce que je veux dire à tout le monde : on va à Rapperswil avec le sourire. On nous insulte, mais on est plus fort qu’eux, alors ce n’est pas grave. On dit d’ailleurs que la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. Pour conclure, je suis bien content de tout ce que j’ai pu faire avec le GSHC. »

Retrouvez Frank Bruno accompagné de Bixente Lizarazu, mardi 11 mars, sur le plateau de "T'empêches tout le monde de dormir" (M6), animé par Marc-Olivier Fogiel. Il évoquera, entre autre, son livre « Bout de vie », sorti en librairie en France en janvier 2008.
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