25 septembre 2020

"Je voulais venir à Genève"

Joël Vermin a débarqué cet été au Genève-Servette en provenance de Lausanne. Impliqué dans un échange entre les deux clubs, l’attaquant international se plait déjà au bout du lac. Découvrez qui est Joël Vemin au travers de cet interview.

Salut Jöel ! Peux-tu nous dire qui est Jöel Vermin pour ceux qui ne te connaissent pas ?

J’ai grandi dans le canton de Berne et dans la vie je suis plutôt un gars calme et gentil. En dehors du hockey, ma grande passion c’est la moto. J’adore faire de longue balade l’été sur ma bécane. Sinon, je fais suis en train de finir mon bachelor d’économie à Berne.

Comment t’es venu l’idée de jouer au hockey sur glace ?

C’est venu de mon père! Il était très sportif et il m’emmenait partout faire des activités avec lui. Et quand l’hiver arrivait, je ne sais pas pourquoi, mais je ne voulais pas faire de ski. Alors mon père m’a proposé d’aller patiner quand j’avais environ 4 ans et ça m’a beaucoup plu. Un an plus tard, je commençais le hockey sur glace. Et petit à petit je suis devenu fou de ce sport.

À 21 ans, tu t’es fait drafté par le Lightning de Tampa Bay au 7ème tour. Comment as-tu vécu ce moment ? Tu peux nous le raconter ?

Je n’ai pas vraiment imaginé qu’une équipe pouvait me choisir donc je ne m’y attendais pas du tout. Je me suis réveillé le matin chez moi, la draft avait eu lieu durant la nuit, et j’ai vu tous les messages sur mon téléphone et un appel en absence d’un numéro américain. C’était Tampa Bay (rires). J’étais très fier d’avoir été drafté car aujourd’hui c’est un objectif pour les jeunes alors que pour moi à l’époque ce n’était qu’un rêve.

Comment s’est passé ton expérience en Amérique du Nord?

C’était une expérience incroyable surtout pour un jeune homme de 21 ans. Si je pouvais la refaire, je la referais avec plaisir! Au début c’est sûr que c’est difficile. Tu arrives dans un nouvel environnement, une nouvelle culture dans un pays très grand. Je n’avais pas de repères. Mais après quelques semaines, la routine commence à arriver, j’ai rencontré du monde, je sortais avec les gars de l’équipe, on avait les entrainements tous les jours et les matchs le soir. Ça va très vite. Et puis il y avait Tanner (Richard) dans l’équipe. Il m’a énormément aidé sur place.

Tu joues trois saisons à Syracuse, tes bonnes performances en AHL t’ouvrent les portes de la NHL. Tu disputes 24 matchs avec Tampa Bay (4 assists), c’est la classe! Raconte nous, comment c’était de jouer dans la meilleur ligue du monde?

C’était magnifique! Je n’ai jamais pensé être capable de jouer dans cette ligue donc c’est un rêve qui s’est réalisé. Je me rappelle de mon premier match, quand j’étais dans le tunnel d’accès à la glace, j’étais très stressé et après les premiers coups de patins j’avais de la peine à réaliser. C’était incroyable et je m’en souviendrais toute ma vie. Le seul regret que j’ai, c’est celui de ne pas avoir pu marquer de but. Surtout que j’ai eu une grosse occasion avec une cage vide comme on dit, mais je n’ai pas réussi à la mettre dedans (rires).

On en parle souvent, mais tu rencontres Tanner Richard à Syracuse, il est devenu ton colocataire puis ton meilleur ami. Tu as même été son témoin à son mariage. Que peux-tu nous dire sur ta relation avec Tanner ?

On jouait l’un contre l’autre quand on était en junior, lui à Rapperswil et moi à Berne. On avait déjà lié quelques liens d’amitié en équipe nationale mais c’est vrai que c’est à Syracuse qu’on a vraiment appris à se connaitre. Et heureusement qu’il était là car il m’a vraiment beaucoup aidé à m’acclimater sur place. On a habité ensemble pendant ces trois années, c’était logique vu qu’on était les deux Suisses de l’équipe (rires). C’était facile et naturel, notre cohabitation était superbe! On est devenu meilleur ami avec le temps et je suis très content de pouvoir être à nouveau dans la même équipe que lui.

Tu reviens en Suisse avec le Lausanne Hockey Club en 2017. Rapidement, tu t’imposes comme l’un des meilleurs attaquants suisses du pays. Et cet été, tu déposes tes affaires à Genève après avoir été échangé avec Tim Bozon et Petr Cajka. Comment as-tu vécu ce moment ?

C’était un peu compliqué surtout que je ne pouvais pas m’entrainer sur la glace. De mon côté, la décision a tout de suite été trouvée: je voulais venir à Genève. C’était plus long que ce que j’avais espéré mais au final ça a pu se faire et je suis vraiment heureux d’être ici à Genève. J’étais content de pouvoir rejouer à nouveau et j’étais impatient de rencontrer toute l’équipe. Sinon, le fait d’être échangé, je l’ai bien pris. Grâce à mon expérience en Amérique du Nord, on apprend à vivre avec cette possibilité tous les jours. Aussi, j’adore cette région (la Romandie), et je reste dans le même coin. Donc ça ne me fait pas trop bizarre.

Comment se passe ton intégration avec l’équipe ? Comment te sens-tu à Genève ?

Tout se passe pour le mieux! Tous les gars ici sont supers et en plus j’en connaissais déjà quelques-uns. Ce qui a rendu mon intégration plus facile puisqu’ils me connaissaient aussi. Je n’ai même pas eu le temps de me poser des questions car on a tout de suite eu les entrainements, tout de suite eu les matchs. Les deux jours à Widnau et Zurich la semaine dernière m’ont permis de parler d’autres sujets que simplement le hockey avec mes coéquipiers que je ne connaissais pas. L’ambiance dans l’équipe rend tout plus facile aussi. Je l’avais déjà remarqué l’année passée quand je jouais à Lausanne. Il y a de vrais liens entre les gars dans l’équipe. Et ça s’est aussi vu sur la glace puisque nous avons perdu cinq de nos six matchs contre Genève. Les gars ne sont pas simplement de coéquipiers entre eux, ce sont de vrais amis.

Quels sont tes objectifs personnels et avec l’équipe durant tes prochaines saisons avec les Grenat ?

Personnellement, je veux faire mon maximum pour aider l’équipe à gagner. Notre but collectivement est de se qualifier pour les Playoffs. Une fois arrivé à là, tout peut se passer. Mais pour l’instant nous ne regardons pas plus loin que le premier match contre Davos le 2 octobre prochain.

As-tu un mot pour les fans genevois qui vont te découvrir vendredi ?

Je me souviens qu’il n’a jamais été facile de jouer aux Vernets car les fans mettent une grosse pression sur l’équipe adverse. Ils ont une grande part de responsabilité sur le succès de l’équipe. Je suis très content de pouvoir vivre ça avec le maillot Grenat sur les épaules et j’espère qu’on va vivre de grands moments ensemble.

 

 

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