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Le Grenat 18

et longtemps, je ne me prédestinais pas forcément au hockey, je touchais un peu à tout, surtout dans le sport. Bref, tenter le coup chez les pros n'était pas une évidence, mais en fin de compte, j’ai eu la chance d’avoir un plutôt joli parcours. //Est-ce que tu as ressenti de la pression vis-à-vis de la carrière de ton père (joueur, entraîneur, directeur du mouvement juniors) ? Non, pas vraiment. Je n’ai jamais eu non plus l’occasion de le voir en action, donc je n’ai pas grandi avec la pression de vouloir égaler la carrière de mon père. Cela a surtout été du plaisir, et il nous a toujours beaucoup encouragé. C’est plutôt lui qui était toujours là à comparer sa carrière par rapport à la nôtre (rires). Mais bon, c’était une autre époque, pas du tout le même style de jeu, ça aurait été drôle de jouer dans ce temps-là ! Ils étaient impressionnants, vu le matériel qu’ils avaient, de réussir à tenir sur leurs patins. Et pour la canne, avant c’était une brique, maintenant c’est super léger, c’est fou les progrès qu’on a faits. //Qu’est-ce que tu aurais fait si tu n’étais pas devenu joueur de hockey professionnel ? Ah je ne sais pas, j’aurais peut-être fait carrière dans le bowling (rires) ! J’ai toujours été assez doué en sport, pas forcément extraordinaire mais bon un peu partout. Je suis le meilleur joueur de ping-pong de notre équipe d’ailleurs. Mais j’aime plutôt les sports collectifs, c’est une ambiance qui me correspond assez bien, on rigole avec ses coéquipiers, on partage beaucoup de choses. J’ai toujours aimé le hockey pour ça, j’étais d’ailleurs toujours fourré avec mes copains, une canne à la main, que ça soit sur les patins ou dans le préau de l’école. //Cette saison, tu as un double rôle, puisque tu es aligné alternativement en attaque ou en défense selon les matchs, les blessures et donc les besoins de l’équipe. Tu dois être capable de t’adapter sans arrêt. Comment le vis-tu ? Quelles qualités sont essentielles ? Il faudrait surtout demander à Chris, mais je pense que si tu as une bonne vision du jeu, un bon patinage, et surtout un excellent placement, tu peux jouer derrière. A notre niveau, tout le monde doit être capable de jouer des un contre un, après la différence entre un bon défenseur et un moins bon, c’est surtout dans le placement et l’anticipation des mouvements de l’adversaire. Si tu es assez malin, tu t’inspires des bons défenseurs défensifs comme Mercier ou «Vuko» qui ne laissent aucun espace à l’adversaire. Pour moi, ce n’est pas vraiment une surprise, j’ai toujours été un peu le joker, je travaille dans les deux sens de la patinoire, et je sais que je passerai toujours après les meilleurs joueurs de l’équipe, surtout les centraux. C’est pour cela qu’il faut toujours savoir se recycler et s’adapter aux besoins de son team; c’est comme ça que tu deviens vraiment utile, quelle que soit la situation. Tim Kast Quand l’humour remplace la timidité On s’attendait à rencontrer un homme plutôt réservé, et c’est finalement plein d’entrain que Timothy «Tim» Kast nous accueille. Il cache bien des blagues sous ses airs innocents ! Joueur polyvalent, toujours au service des besoins de l’équipe, Tim Kast quittera pourtant Genève-Servette pour Zoug la saison prochaine. C’était donc notre dernière occasion de vous dresser le portrait d’un homme plein d’humour, passionné par son sport et nostalgique à l’idée de quitter sa ville natale. //Tim, tu es de nature plutôt réservé, discret. Peux-tu nous dire qui est le vrai Tim Kast ? Tim Kast: Je suis un marrant normalement (rires), mais les gens ne le savent pas tellement ! C’est vrai qu’au premier abord, je suis assez réservé, pas trop loquace. Dès que je connais un peu mieux les personnes, j’aime bien faire des blagues, je suis plus libéré, et on rigole bien. //Dans ta famille, le hockey c’est un peu une religion. Est-ce que ça a été une évidence aussi pour toi d’en faire ton métier ? Non, l’idée de pratiquer le hockey en tant que professionnel est arrivée plutôt tardivement. Je n’ai jamais fait partie d’équipes juniors nationales 6


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